Radio canard – Edition no 4

L’inspiration est toute trouvée et le partage se voudra cette fois un peu plus discret. Je ne sais pas trop ce que devient cette artiste qui m’avait troublé par son talent, son décalage et sa personnalité. Camille nous interprète (et joue) « Ta douleur ».

Chut ! « Je n’ai pas mal là où je chante ! »

Coincoins antalgiques

Ps : un petit ps dans le coin(coin) de cet article, je vous invite à cliquer sur le lien qui suit et à visiter cette page chez Adélonie, où j’ai reçu une belle claque musicale, de celle qui parle au coeur et hérisse ma peau de canard en chair de poule :  ici ou là http://chezadelonie.canalblog.com/archives/2013/05/15/27161494.html

Elle m’a quitté…

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Désir d’histoires numéro 57 et sa liste de mots pour un texte un peu plus court qu’à l’accoutumée… Le manque d’inspiration simulé m’aura aidé 😉 : automne – nord – chauffeur – ceux-ci – amandier – crayon – page – maison – chantier – ventripotent – azur – philosophie – rubicond – apologie – princesse – rose – bananier – clavier – nid – ruiner – harmonica – coquelicot – magnétique – beurre – comédie.

 

@ Edit du 11/03/2012 12:14 :Ici les autres textes –> http://desirdhistoires.wordpress.com/2012/03/09/mondes-virtuels/

 

 

 

La page blanche… Fantasme ou cauchemar, c’est selon… M’en voilà victime. Des années d’écrits, de récits, de personnages, d’émotions … des années consacrées à cette passion stoppée net, réduites à ce cadre blanc où seul le néant est présent. Que vais-je devenir si je ne peux plus assouvir mon besoin ? Le crayon reste muet sur les « plages » blanches de mon île de la création. L’azur de mon imagination jusque là sans nuage s’est obscurci d’idées noires et de frustrations récurrentes. Ma tartine à lettres n’a plus de beurre. Inconsciemment, je me refuse peut-être désormais à toute évasion, à toute liberté.

 

Plus aucun de mes chantiers ne trouve grâce à mon envie. Malgré quelques idées, allant du traité de philosophie au conte pour enfants de la plus belle des princesses, en passant par le roman à l’eau de rose ou par l’apologie d’un dictateur sud-américain déchu d’une république bananière, je reste en panne. La source est tarie semble t-il. Le clavier s’est emmêlé les touches au point où je ne me reconnais même plus moi-même. Que suis-je devenu ? Où me suis-je perdu ? Quelle mauvaise tragi-comédie suis-je en train de m’infliger ?

 

Ni le petit bureau sous le toit, ni l’alcôve du patio et sa douce fontaine, ni la terrasse sous les amandiers ne trouvent grâce auprès de mon inspiration déficiente. Je me sens perdu en cette maison si grande, nid de toutes mes créations, désormais ruinée d’âmes et de muses. Le navire de ma créativité voguait jusqu’à alors avec une voile ventripotente et rubiconde. Le vent s’en est allé gonfler d’autres voiles, jouer de la musique dans d’autres harmonicas de la création. Moi, coquelicot entre les mains de l’absence, j’ai perdu mes pétales flétris par le manque d’idées. Que m’importe de savoir où se trouve le nord ? Que m’importe de savoir si l’automne est toujours de saison ? Le voyage avec mes chimères s’arrête tant que le chauffeur de cette embarcation, que je suis, connaitra les démons de la désertification. Ceux-ci comme mûs par des forces magnétiques et maléfiques m’encerclent…

 

Depuis, la nuit dans mon esprit semble éternelle.

 

Coincoins muets

 

 

Ce texte n’est pas libre de droits.

« Elle, une autre…?  » (*)

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Des mots, une histoire – numéro 52. Deuxième exercice proposée par la G.O. Olivia (blog à lire absolument)…
carnaval – rustique – maîtresse – avant – pyramide – pléiade – nostalgie – dromadaire – pintade – tisane – festoyer – virus – statue – menteur – désert – propolis – pins – rallye – oasis – felouque – ministre – moucharabieh – divinité – découverte

Ici le texte d’Olivia et les liens en fin d’article pour découvrir les autres créations 😀

 

 

 

« Ma page blanche est prête, mon stylo aussi… A vous de jouer ! ». C’était sur cette dernière expression qu’elle lançait cette fois son challenge, « Désir d’histoires », le bien nommé. Une fois encore, les participants allaient être nombreux, et la caravane de commentaires sur son blog en témoignait. Petite déjà, elle se lançait ce genre de défis, dictionnaire ouvert, piochant vocable sur vocable au hasard des pages avant de se lancer dans la création d’un texte original. Olivia avait contracté le virus de l’écriture très  jeune. Non sans nostalgie, elle se souvenait ses premiers émois d’écrivaine. À huit ans déjà, elle avait rédigé quatre petits textes. Elle se souvient, elle les avait montrés à sa maîtresse ébahie. A peine quelques années plus tard, son premier recueil de nouvelles voyait le jour. Bien avant sa majorité, à l’âge de quinze ans, elle rédigeait son premier roman. Depuis toujours, écrire lui donnait le sentiment de s’évader, cela lui permettait de maîtriser son côté sombre, de le canaliser. Terriblement sensible et comme nombre d’anxieux, l’amoncellement d’émotions l’obligeait à emprunter des routes spirituelles dangereuses, la réduisant à la solitude du désert. Seule, gratter alors sur le papier lui offrait un oasis salutaire pour épancher sa soif de réponse, de découverte et de liberté.

Cette 52ème édition s’annonçait savoureuse tant elle invitait au voyage. Cette fois, l’Égypte serait sans aucun doute la destination que la plupart des participants allait choisir. Ils étaient désormais un certain nombre de fidèles, elle les surnommait affectueusement « La pléiade du désir d’histoires ». Elle les observait, derrière son moucharabieh inventé. Elle les imaginait, alignés, prêts à s’engager dans ce rallye de l’invention, réajustant leur casque à idées, prêts à slalomer entre les pyramides et à traverser les vallées d’innombrables divinités, s’efforçant de ne pas quitter la piste de leur propre inspiration. Dans son esprit, les images de la terre des pharaons qu’elle fabriquaient défilaient devant ses yeux. Le long du Nil, les dromadaires faisaient la course avec les felouques. À la nuit tombée, retrouvant la fraîcheur, à l’ombre des étoiles, les gens festoyaient autour de grands feux. Dans son esprit, des centaines d’idées, de sensations et de couleurs foisonnaient maintenant, la fête battait son plein, le carnaval de sa propre création allait bientôt débuter. En ces instants, elle méritait pleinement son titre honorifique de ministre de l’imaginaire, surnom dont elle s’était elle-même affublée. La voilà qui « faisait de nouveau sa pintade », à se pavaner intellectuellement, elle en rougit. Tant et si bien, que finalement elle sentait que sa propre histoire allait peut-être prendre d’autres chemins.

Olivia sourit doucement. Elle se sentait mieux ces derniers jours, l’envie était revenue. Elle aimait les contrepieds, les ambiguïtés, les messages cachés dont les fameux acrostiches qu’elle affectionne tant. Les mots mieux que des perles peuvent à l’infini, à l’envie se combiner. Elle remuait lentement la petite cuillère, elle la fixait. À l’instar de son inspiration et des histoires qui en naissaient, le sucre s’associait en un mélange parfait à la douce tisane. Même magnifiquement inspiré, un texte à peine éclos n’était jamais vraiment parfait. Tel un sculpteur hébété devant sa statue à l’état brut, rustique, ses histoires nécessitaient d’être améliorées. Alors, elle se relisait, reformulait, lisait à voix haute. En quelque sorte, elle débarrassait ses lignes du propolis du premier jet pour n’en retenir que le meilleur. Parfois, elle s’interrogeait sur son futur. Parviendrait-elle à toujours dompter la page blanche, cette terre vierge d’expériences qui parvenait à la happer, à la soustraire du monde réel ? Pourrait-elle être une autre ? « Elle, une autre… ? ». Mais, en cet instant précis, l’inquiétude fut vaine. Elle sentait l’élan naître en elle. Elle leva les yeux vers la fenêtre. Elle devinait dans la pénombre les pins du pré voisin en train de légèrement se balancer au rythme du vent. Tout à l’heure, à la fin de cette nouvelle naissance, lorsqu’elle relèverait la tête, le jour serait peut-être déjà là….

 

Mot de l’auteur : Je serais un menteur si j’osais affirmer que tout ce qui est relaté dans cet article est la stricte vérité. Je me suis tout de même un petit peu renseigné avant de prendre la « plume ». Du bord de ma Mare, j’ai pêché quelques articles dont notamment celui du blog « aloys.overblog.com« . Au final, cet écrit est un clin d’oeil-hommage sans aucune prétention à l’attention de cette très intéressante personne qu’est Olivia que je tenais à remercier très sincèrement pour l’organisation de ce jeu. Clin d’oeil que je prolonge tout naturellement à tous mes compagnes et compagnons qui s’adonnent avec plaisir à ce formidable exercice d’écriture. Il me tarde de vous lire à mon tour !

 

 

Coincoins clin d’oeil

(*) « Elle, une autre », roman d’Olivia Billington

 

Ce texte n’est pas libre de droits. La photo non plus