La sonnerie du réveil (oiseaux dans la forêt) piaille joyeusement pour la troisième fois en moins de vingt minutes. Quand il n’est pas là, rien ne presse vraiment. Pas de timing à respecter pour être sûr de ne pas être en retard avant la sonnerie (une autre) du début de journée du collège. Alors, je repousse encore de 10 minutes l’heure du lever. Rien ne presse.
Quand finalement je parviens à me lever, je lève les stores afin de laisser entrer les rayons du soleil (si si on en a ces jours-ci…même ici) dans la chambre. Un petit coup d’oeil sur le jardin à peine éveillé, je respire l’air frais. Quand il n’est pas là, c’est moi qui lève les stores dans sa chambre également. Alors, j’y vais. Tiens, il a laissé sur son lit un ancien numéro du journal de Spirou. Je commence à le feuilleter distraitement en pensant à lui en train de bouquiner dans ses endroits à lui de la maison (chambre, jardin, salon, toilettes…). Toujours aussi concentré et animé, qu’il s’agisse de romans ou de BD, les livres entre ses mains sont en lieu sûr et motivé.
Quand enfin je décide de lever le nez de la revue de BD, le temps a bien vite passé. Le café est tout froid, j’ai la marque de la main sur laquelle j’appuyais le côté gauche de mon visage. Quand il n’est pas là, souvent je me surprends à errer. Mais là vraiment, il est plus que temps d’y aller. Les collègues vont encore se moquer.
Tiens, dès son retour, vendredi soir après le bahut, quand il sera enfin là pour une nouvelle semaine ensemble, il sera urgent de le faire. Oui vraiment… Il sera urgent de prendre notre temps au moins durant les deux jours du weekend (sacré) puis de laisser dérouler le reste de la semaine au rythme de ses jours d’écolier. Cours, activités, escrime, rugby, dur dur, de se trouver du temps à partager.
Mais, bon, après tout, rien ne presse sinon de profiter.
Même quand il n’est pas là,
c’est fou comme il est en moi,
c’est fou comme il me manque.
Coincoins partagés