Si rien n’est permanent, si tout est éphémère…la vie parfois nous donne le sentiment de tourner en rond, de revenir sur nos pas, de refaire inlassablement la même chose. Le « taylorisme » dont le travail à la chaine est l’héritage n’a fait que s’inspirer du quotidien de chaque être vivant de cette planère. La moindre plante, le moindre animal, le moindre être humain se retrouve dans sa routine, s’identifie à celle-là. Enlevez lui et assumez en les conséquences. Ce qui nous différencie des autres entités vivantes, c’est que nous avons progressivement répondu à nos besoins primaires de survie et nous nous en sommes progressivement « créer » d’autres.
Plus on se trouve haut dans cette pyramide et plus haute est la considération individuelle. Egocentrisme ? Egoisme ? Oui peut-être. En tout cas, consumériste avéré, l’être humain est amené (obligé ?) à s’occuper de plus en plus l’esprit. Excusez la simplicité de mon propos, je ne suis qu’un canard aux neurones animaliers donc peu à même de tout saisir. Ce qui en ressort selon moi ? Plus on s’éloigne de la base de nos besoins, et plus on se perd dans la futilité. Mais les toupies de la routine poursuivent leurs évolutions quelque soit l’étage où s’est arrêté l’ascenseur. En cela au moins, nous sommes tous plus ou moins semblables 😉
Les saisons passent, en boucle et chacun reproduit à son échelle, dans son quotidien sa routine, ses repères. La rose du jardin, le baobab africain du Sénégal, la baleine à bosse qui migre inlassablement de l’Antarctique à Mayotte, la planète terre, tous, répondent à leurs besoins primaires et suivent leurs cycles. Et nous, ce sont les anniversaires, les fêtes, les manifestations, les menstruations, le Beaujolais, l’ex qui redevient « in »…. Merci de compléter la liste, vous verrez, elle est infinie.
Alors sommes-nous réellement différents de l’ours qui tourne en rond dans sa cage, du poisson rouge dans son bocal ou du canard dans sa mare ? Ne sommes-nous là que pour nous occuper l’esprit ou le ventre ne craignant finalement qu’une chose : celle de perdre un étage ?
Et on tourne, et on tourne…
Coincoins en boucle !
J’ai le tournis…
Moi aussi… ça me déplume…
Coincoins en rond
Tout ça me donne mal au coeur…
Bises du jeudi
Coincoins du jeudi 😀
Le gif animé est particulièrement réussi. C’est cette forme graphique qui donne quelque chose d’intelligent à ce qui est d’assez mauvais goût dans 99% des cas avec cette technique. J’avais vu d’autres gifs avec des effets forts surprenants, visuellement intéressants. Ca change du cul-cul neu-noeud (bon, s’il se trouve un amateur de gif animé dans les parages, je vais me faire descendre, mais tant pis).
Concernant la pyramide de Maslow, je n’en ai pas la même lecture, car le futile et l’égoïsme se retrouve à n’importe quel étage, j’en veux pour preuve ma c…ne de voisine qui doit évoluer du premier niveau jusqu’au, péniblement, troisième, profonde comme un cul de vache, et d’un égoïsme égocentrique à pleurer ; je passe sur sa malhonnêteté intellectuelle, sa mauvaise foi et ses manies de dictateur, c’est noël, je garde donc un fond de gentillesse en ne le disant pas (ouups, trop tard, je ferai mieux l’année prochaine).
Je pense au contraire, que l’extraction de la base primaire permet la profondeur, de laisser la concrète massue de côté pour utiliser la pensée abstraite.
Quoique avec ma voisine, si je veux communiquer, je dois redescendre avec des arguments massues.
Je pense au contraire que l’abstraction permet d’éviter la routine de la toupie : l’inventivité, la création, autorisent de réinventer son quotidien… même si l’on fonctionne globalement en mode toupie, ce qui n’est pas plus mal à mon sens : vivre au rythme régulier des saisons comme tu le dis, faites de répétitions (coutumes, nourritures de saison, etc.) ponctuant son parcours de vie, permet au corps de s’exprimer avec quelque chose d’apaisant, tandis que l’esprit, ce foufou insatiable, autorise la démesure anarchique du monde des idées et la progression. Tiens, il faudra que je parle de ce concept à ma voisine, histoire de savoir à quoi ressemble un regard de merlan frit qui n’a jamais vu la mer.
– Hein ? Quoi ? Qu’est-ce que vous me dites ?
– « Oubliez ma question, j’ai pris ma photo, ça vaut toutes les réponses du monde »
D’ailleurs, ça me fait penser : de l’outil à l’esprit, l’un façonne l’autre plus dans la forme d’une spirale (évolution infinie de la courbe), que dans la rotation d’une toupie (révolution d’un cercle fermé, départ à zéro après la rotation). La conception de l’outil oblige à l’abstraction de la pensée, qui permet en retour d’améliorer l’outil en question. Les deux entraînent un processus évolutif sans fin. C’est comme ça qu’on est passé de l’ancêtre très lointain de ma voisine soufflant à tue-tête dans son appeau la nuit, qui s’attirait un certain nombre de coups de massues pour que le reste de la tribu puisse dormir, à ma voisine qui met sa chaîne à fond la nuit et que je ne peux même pas lui envoyer un coup de massue dans la chetron, parce que ça n’existe plus.
De l’appeau à la chaîne hi-fi, un grand pas fut fait, pour le plus grand bien des emmerdeurs essentiellement semble-t-il.
Même si l’on a quelques liens communs avec le monde animal, je pense que l’esprit, justement, permet de se différencier autrement que dans le besoin vital. La personnalité des uns et des autres, après, fera que l’on utilisera à plus ou moins bon escient notre capacité d’élévation spirituelle (ma voisine, la première -et dernière- fois que je lui ai mis les points sur son i, m’a démontré que son élévation spirituelle faisait des cratères. J’ai pas encore bien compris le mécanisme, mais j’essaie, j’essaie).
Concernant le premier niveau de la pyramide, que l’on pourrait aisément appliquer aux animaux, la personnalité fera aussi la différence : certains toutous devant leur gamelle, grogneront si un autre comparse essaie de s’en approcher (domination/instinct de survie/égoïsme ?), tandis que d’autres accepteront éventuellement de partager (soumission/capacité, heu… comment peut-on dire pour un animal ? Capacité empathique innée ?).
Au final, et je parle à titre personnel, tellement le cas de ma voisine âgée d’une vingtaine d’années est différent (mon dieu, peut-on être aussi jeune et déjà aussi périmé du bulbe ?), si j’occupe mon esprit, ce n’est pas tant de peur de perdre un étage (ma voisine semble très bien vivre avec deux étages en moins -et j’ai pas osé compter son nombre de cases, laissons-lui le bénéfice du doute), mais pour éviter l’ennui intellectuel, pour éviter le sentiment de tourner en rond dans ma vie tel un animal (tout en faisant la concession d’en faire partie également), pour éviter que la seule habitude de la répétition euthanasie, justement, ma capacité d’abstraction, seul rempart contre la régression, contre une vie faite seulement de besoins primitifs à assouvir (genre manger – dormir – taper ma voisine).
Je suis désolé de laisser un commentaire si long, probablement pas très construit ou un peu brumeux. J’espère au moins que les quelques digressions sur ma pauvre voisine (qui doit avoir de sacrés acouphènes actuellement) t’auront fait sourire, c’est probablement le seul intérêt de mon intervention 😉
De mes 2 plumes j’applaudis ce commentaire bien long certes (et écrit par « personne ») mais qui finit en un avant dernier paragraphe que je rejoins à 100% et qui rejoint mon propos initial. Je suis ravi de voir que ce lieu d’exposition puisse permettre l’expression riche de ton sentiment.
Juste par souci de clarté sache que je ne sous-entendais pas dans mes lignes que l’égoïsme et la futilité étaient l’apanage des habitants du dernier étage, ils y sont à mon sens bien plus présents. Surtout que selon moi (et plus en détail peut-être dans un autre billet), l’ultime étage de cette pyramide n’est certainement pas le dernier. Allez, hop, je croise les pattes et te souhaite qu’au delà de ses vingt premières années ta voisine parviendra à s’élever encore un peu !
Coincoins élevés !
Après le beau commentaire de Personne et ta réponse Canard, tout a été dit me semble t il. Cette pyramide là, qui à mon sens, oublie le besoin vital d’attachement au même niveau que le boire et le manger, a le mérite de nous faire comprendre que moins on a à se soucier des besoins élémentaires plus on a de chance d’être heureux… Pour moi accomplissement personnel est associé au bien être plus qu’à l’égoïsme. Quant aux toupies de la routines, elles sont bel et bien assassines. Je les redoute par dessus tout… Pourtant tous les matins j’allume mon ordi pour lire les blogs que j’aime…. Mais je n’en suis pas à un paradoxe près.
Coincoins journaliers….
Et bien ton commentaire montre que tout n’a pas été dit 🙂 Nous nous accordons tous sur un point semble t-il. Le fait d’être « conscient » fait la différence. Et là, les paradoxes deviennent anecdotiques puisque connus, voulus et/ou apprivoisés, parfois même nécessaires comme vous êtes plusieurs à le souligner. Tu soulignes la différence qu’il peut y avoir entre accomplissement personnel et égoïsme. Effectivement, d’un point de vue extérieur, l’amalgame est aisé. Merci de m’y rendre attentif !
Coincoins accomplis
Il me semble que la vie est bien plus riche et intense si on monte un peu les étages (l’avant-dernier me parait indispensable à notre « bien-être »), en tout cas je trouve que cela lui donne un sens / du sens, et que cela évite en partie une certaine routine. Parce qu’avec la routine du premier niveau, oh oui, alors là, c’est la toupie assurée 😉 . Sinon, je dirais que la toupie, si on la regarde bien, tout en tournant sur elle même, peut aussi avancer, certes irrégulièrement … Peut être que ce mouvement combiné représente la vie?
La vie a certainement commencé sur cette terre un jour par un « détail » qui a cassé la routine. Une météorite, un big bang, des cellules qui se sont « anormalement » dupliquées sortant elles aussi d’un cycle bien défini. Et hop, ce fût une « évolution ». Oui Sarah, ce mouvement combiné représente certainement la vie et nous en sommes un des exemples : l’évolution se poursuit au travers de ces toupies infinies. Merci pour ta visite
Coincoins évolués !
Oui mais… Est ce que pour toi elle tourne vers la droite ou vers la gauche ?
wow.. Trait d’humour quand tu nous tiens 😉
Comme le temps qui s’écoule sur le cadran d’une montre, je la « vois » tourner vers la droite, du haut vers le bas en même temps. Mais une fois à droite et en bas, et bien il lui faut continuer son « évolution » vers la gauche et vers le haut !
Coincoins sens dessus dessous !
Et celle ci ?
http://www.suchablog.com/etes-vous-de-droite-ou-de-gauche
Excellent.. De prime abord, je dirais que je la vois tourner vers la droite.. puis ma perception se modifie et elle repart dans l’autre sens.
Coincoins dans les 2 sens !
Ca me déprime. Depuis un an que je connais cette animation et que je la regarde régulièrement, jamais je n’ai pu la voir tourner vers la gauche. Et pourtant, j’en ai fait des efforts ! Snif.
Mais bravo à toi. T’es équilibré. 😉
haha.. Moi ? équilibré ? Oui peut être effectivement. Mais ne m’envie pas. Ton déséquilibre te vaut certainement ta différence et tes talents !
Coincoins sans aller sans retour
@El Canardo
« La vie a certainement commencé sur cette terre un jour par un « détail » qui a cassé la routine. »
Ta réflexion m’inspire ceci :
Le chaos est un vecteur de créativité, si l’on s’appuie sur la formation des étoiles/systèmes solaires. L’inimaginable explosion d’une étoile permet la création d’autres étoiles, à priori. L’animation chaotique des océans par effet des marées grâce à la Lune, aurait permis à la vie de naître sur Terre.
Je me suis souvent demandé, si l’homme aurait pu progresser technologiquement, sans les innombrables guerres qu’il a faites. Le partage des connaissances scientifiques, le brassage des différentes cultures, a été sacrément dû aux invasions d’une peuplade sur l’autre… L’envoi des fusées dans l’espace, a été possible… grâce à l’élaboration des moteurs des V1 et V2 pendant la Seconde Guerre mondiale 🙁
Je fais un raccourci à la hache, avec quelques exemples vite faits. La question cynique du jour : sans la survie imposée par la nature, et sans la barbarie humaine au cours de son histoire… aurions-nous vraiment quitté les cavernes ?
Cette question me gêne terriblement.
Alors, réponse sous un angle plus positif : avec notre degré de conscience actuelle, nos capacités technologiques, nous n’avons plus besoin de faire la guerre pour faire connaître les cultures, ni les connaissances. Le brassage peut se faire avec, cette fois-ci, la paix (et l’éducation, et la culture, etc.).
…
Manque de pot, l’actualité mondiale confirme qu’on n’est pas prêt à favoriser l’émulation qui permet de progresser par le respect, plutôt que la compétition qui permet de progresser par l’écrasement.
Aux deuxième millénaire après J.-C. : faites la guerre, pas l’amour.
Voilà voilà, il n’y a rien de tel qu’un effet soufflet au fromage qui retombe pour déprimer un bon coup 😉
Oui « manque de pot » comme tu dis… (« pot » tiens tiens.. ça me rappelle un de mes derniers articles ;-))… J’abonde dans ton sens en bien des points sais-tu ? Oserais-je rajouter un autre paramètre ? L’homme dans sa différence est un être capable de « croire »… La religion (ou plutôt toutes les religions) a certainement contribué (en bien, en mal, en rien, en tout…je ne veux pas lancer de polémique). Dans la « courte » histoire de l’humanité, jamais elle ne peut être dissocier des guerres… jamais 🙁 :'(
Coincoins humains