Les plumes de l’été 19 – Collecte des mots en S avec 13(+1) mots proposés par les participants au jeu organisé par Asphodèle :
Sauvage – sourire – souris – saison – sagesse – sébile – surprenant – soulever – souvenir – salutaire – sadique -saumon – soie. Et salive ou saliver en facultatifs, à utiliser (en verbe ou en nom commun) ou… pas !.
Les autres textes, ICI.
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Avertissement : Ce récit est une pure fiction. Par conséquent, toute ressemblance avec des situations réelles ou avec des personnes existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite.
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Les épisodes précédents sont réunis dans une seule et même page, ici, Work in progress (Écriture en cours).
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La tension monte d’un cran entre les deux fuyards à nouveau en liberté. Nathan captif depuis trop longtemps est au supplice une énième fois…la fois de trop ?
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Son regard noir et appuyé me transperce. Il me jauge, m’évalue. J’agrippe tellement ce manche en bois que je sens ma main blanchir. Il pose son pied sur elle, et d’un petit sourire sadique, me fait comprendre qu’il vaut mieux renoncer à cette idée. Il écarte le futile morceau de bois La menace est réelle, son doigt est sur la gâchette, la pression se fait plus forte sur mon genou. Bien qu’une détonation attirerait indubitablement l’attention de nos poursuivants, il ne me donne aucunement l’impression d’hésiter. Il est prêt à le faire, il va le faire. La sagesse de son expérience a laissé place à la violence de son tempérament sauvage. Je suffoque, je ne peux empêcher ma poitrine de se soulever de plus en plus rapidement. Une partie de moi voudrait le supplier, lui tendre la sébile vide d’espoir et cerner par ma terreur, lui quémander de la remplir de cette confiance en moi qu’il semble ne plus avoir. L’autre partie, me surprenant moi-même, me pousserait à laisser exploser cette rage qui gronde en moi, à me libérer de cette frustration d’être sans arrêt manipulé, menacé, contraint, torturé. Aucune de ces deux attitudes ne serait salutaire, je m’abstiens de tout mouvement superflu, laissant juste mon corps s’animer sous l’effet de la panique…
Soudainement, je sens ma raison se déchirer en moi, poussant un cri muet, effroyable, se désintégrant en une pluie de poussière…assourdissante et improbable comme le cri du déchirement de la soie, improbable, en silence et dans une infinie douceur, je cède, je la laisse me quitter. Je tente de me redresser. Mon interlocuteur, curieux, me laisse faire. Je lève lentement le bras droit relâchant la boule de papier froissée. Tel le saumon qui remonte inexorablement, vaillamment la rivière pour assurer sa survie, je me saisis de son poignet et dirige ainsi, dans un mouvement infiniment long, presque arrêté, le canon de son arme dans ma bouche grande ouverte et sèche de toute salive. Mes yeux semblent vouloir déserter leur cavité, exorbités, je les sens eux aussi me déborder. Ce jeu du chat et de la souris n’a que trop duré. Ce geste que je l’invite à exécuter, je le veux, j’en ai besoin, il est le seul geste salutaire, celui qui arrêtera définitivement cette série noire. Il n’y a plus de bout du tunnel, il n’y a plus que du noir. Je ne veux plus rien avoir à me souvenir, je veux que le switch passe définitivement sur le off. Tant bien que mal, terrifié, je parviens à articuler :
« Vas-y… presse la détente, c’est les soldes de fin de saison ! »
Coincoins asséchés
La suite, ici -> « Tambour battant »
Ce texte n’est pas libre de droits.
Ha bah dis donc, tu es désespéré !!! Enfin le héros qui dit « je » !!! Tu nous sors l’artillerie lourde pour cette fin de cavale ! Coincoins terrifiés dirais-je si j’osais !!! 😆
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A sec.. Quitter le navire… Chaque fois ces titres là m’évoquent un arrêt de ce blog. Il n’en est rien heureusement.
Coincoins fidèles aussi !
Nom d’un canard ! de la barbarie à lire les coincoins terrifiés de Miss Aspho !
Faut que j’imprime encore et encore…
Tu vas tenir jusqu’au Z ? 😆
Mais j’ai de la patience et de la persévérance, ne doutes pas que je lirai ton histoire de A à Z !
Bon we et bisous d’O.
Des soldes ? Alors là ! De l’humour dans la douleur et la crainte !
Moi, j’lui fais des bisous pour faire passer le bobo.
Ce canard-là a le cerveau qui craque à toutes les coutures !
j’ai adoré la sébile vide d’espoir et l’image du saumon qui remonte la rivière 😉
et que de souffrance pour ce pauvre gars quand même… il en chie si j’puis me permettre… lol
en tous les cas je ne pourrais me passer d’un épisode c’est sur !! hâte de lire la suite mais j’espère qu’il ne meurt pas à petits feux jusqu’au Z car je vais souffrir avec lui là ! ;D
coincoins d’espoir 😉
bon week-end
Y’ en a qu’ ont vraiment pas des vies faciles ….
Toi aussi, tu as fait dans l’horreur, El Canardo, mais si mon texte se termine bien, le tien est désespéré, je n’ai pas dit désespérant ! Bon courage… et bon dimanche !
Ping : Dans la balance | elcanard@ne
C’est de plus en plus tragique comme histoire mais toujours efficace!
Bon sang l’histoire se corse!
Bisous
Violette
Ben dis donc, tu nous emmènes en terrain glissant, maintenant. 😉 Ton style est de plus en plus percutant et s’affine de mots en mots. 😀
Je lirai tout d’un bloc à la fin, mon petit canard. C’est pour te dire que je ne t’oublie pas.
ça ne s’arrange pas du tout pour ton personnage, tu lui en fait voir de toutes les couleurs ! 😉